Les mesures efficaces d’abord. Le débat sur celles dont l’effet est, au mieux, marginal, après

Éduc’alcool a déposé un mémoire à la Commission des transports et de l’environnement de l’Assemblée nationale du Québec dans lequel il faisait valoir sa position relativement aux amendements au Code de la sécurité routière.

À la lumière des recherches scientifiques et pour tous les motifs qui y sont exposés, Éduc’alcool recommande à la Commission des transports et de l’environnement de prendre d’abord les mesures qui permettent de lutter le plus efficacement contre l’abus d’alcool au volant, notamment :

Parce que la certitude de la sanction et la probabilité objective de l’arrestation sont les mesures les plus efficaces pour influencer les conducteurs les plus susceptibles de conduire avec de haut taux d’alcoolémie, il faut d’abord et avant tout augmenter les barrages routiers, simplifier les procédures policières et appliquer les lois dans toute leur rigueur, particulièrement aux heures et aux endroits les plus à risque.

Parce que beaucoup de conducteurs avec les facultés affaiblies fréquentent les bars et les établissements publics qui servent de l’alcool, il faut rendre obligatoires les cours Action Service pour les propriétaires et les serveurs des établissements licenciés afin de les renseigner sur leurs responsabilités sociales, culturelles, réglementaires et légales.

Parce que l’on ne peut isoler la question de l’alcool sur les routes de la relation globale de notre société à l’alcool, et parce que les résultats obtenus jusqu’ici sont éloquents, il faut poursuivre sur la voie de la responsabilisation de la très grande majorité de nos concitoyens dans leur relation à l’alcool, qu’ils prennent ou non le volant.

Par la suite, une fois toutes ces mesures implantées, une fois que le gouvernement aura mis en œuvre les mesures les plus efficaces pour améliorer la situation, alors sans doute le temps sera-t-il venu d’évaluer la possibilité de modifier le Code de la sécurité routière pour abaisser le seuil légal d’alcool pour conduire. Il conviendra alors d’analyser l’effet de cette mesure dans le contexte qui prévaudra à ce moment-là.