Les femmes subissent plus de pression et sont plus vulnérables que les hommes aux effets de l’abus d’alcool.

Les femmes sont plus vulnérables que les hommes aux effets de l’alcool en raison de leur différence de poids et de structure corporelle ainsi que de la manière dont elles métabolisent l’alcool. Toutefois, c’est aux normes sociales, et non à la biologie, qu’il faut attribuer la plus grande vulnérabilité des femmes qui ont trop bu à la violence physique ou sexuelle. Telles sont les grandes conclusions de la toute dernière publication dans la série Alcool et santé d’Éduc’alcool que l’organisme a rendue publique à l’occasion de la fête internationale des femmes.

De manière générale, 80 % des Québécoises consomment de l’alcool, et ce, modérément, tant du point de vue de la fréquence que du volume de consommation. Nous n’assistons donc pas à une féminisation à outrance des comportements d’abus. Il faut tout de même demeurer vigilant puisque certains groupes de femmes consomment plus et plus souvent qu’auparavant.

De fait, il ressort des plus récentes recherches qu’une partie de l’explication des modèles de consommation des femmes réside dans notre culture, où la division des tâches est encore inégale entre les hommes et les femmes. Une autre explication réside dans les environnements immédiats de consommation qui influence les comportements de boire de manière déterminante. Par exemple, beaucoup de bars, de pubs et de discothèques offrent régulièrement aux femmes de l’alcool à prix très réduit, parfois même gratuitement ou organisent des soirées de type Ladies Night où les filles peuvent boire à volonté.

La fausse égalité des sexes

On entend encore trop souvent dire que nous avons une approche sexiste lorsque nous faisons la promotion de niveaux de consommation à faible risques distincts pour les hommes et pour les femmes. Ce n’est pas du sexisme; c’est de la rigueur scientifique. Le véritable sexisme, c’est que, de plus en plus, sous le faux prétexte de l’égalité des genres, les femmes consomment des quantités d’alcool qui ne respectent pas leur constitution biologique alors qu’il est amplement démontré qu’une femme en état d’ébriété est bien plus vulnérable qu’un homme dans le même état.

Selon plusieurs résultats de recherches portant sur les conséquences sexo-spécifiques de la consommation d’alcool des femmes, le syndrome d’alcoolisation fœtale et le cancer du sein étant les deux problèmes de santé associés à la consommation d’alcool les plus souvent mentionnés.

Comment boivent les femmes ? Pour quelles raisons ? Quelles en sont les conséquences pour leur santé et leur bien-être ? Voici autant de questions auxquelles Éduc’alcool tente de répondre dans cette publication destinée aux femmes de tous âges… tout autant qu’aux hommes. La démarche devrait permettre à tous d’être mieux renseignés et de faire des choix éclairés par rapport à leur consommation d’alcool et à les convaincre que la modération a bien meilleur goût.